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France: le gouvernement va réviser à la baisse ses prévisions de croissance 2018



Le gouvernement compte réviser à la baisse sa prévision de croissance pour l’économie française en 2018 après le « chiffre décevant » du deuxième trimestre, a annoncé mardi le ministre de l’Economie et des Finances.

Bruno Le Maire n’a pas avancé de chiffre pour cette révision de l’objectif de 2,0% cette année, fixé dans le programme de stabilité transmis à la Commission européenne en avril, qui pourrait être revu à la rentrée, lors de la présentation du projet de loi de finances 2019.

« Nous réviserons les perspectives de croissance pour 2018 », a-t-il déclaré sur BFMTV, évoquant le chiffre « décevant » (0,2%) de la croissance du deuxième trimestre annoncé la semaine dernière par l’Insee.

Au-delà de l’impact des grèves dans les transports, qui a notamment pesé sur la consommation des ménages, l’augmentation des prix du pétrole et les tensions commerciales internationales ont également eu une incidence sur la croissance, a souligné Bruno Le Maire.

Le ministre, qui n’a pas prononcé explicitement le mot « baisse », a simplement précisé que « si nous révisons c’est bien que ce qui avait été avancé ne pourra pas être tenu au point près ».

Une croissance poussive sur les six premiers mois de l’année

L’économie française a connu une croissance poussive sur les six premiers mois de l’année, avec une progression du produit intérieur brut (PIB) limitée à 0,2% au premier comme au deuxième trimestres – la plus faible enregistrée depuis l’été 2016 – soit un net ralentissement par rapport à la hausse de 0,7% du PIB enregistrée au dernier trimestre 2017.

Alors que la France a affiché une croissance de 2,3% en 2017, la Banque de France et l’Insee tablent sur une progression du PIB bien inférieure cette année, avec des prévisions, livrées en juin, de 1,8% et 1,7% respectivement.

Du côté des institutions internationales, le Fonds monétaire international (FMI) a revu en baisse, mi-juillet, sa prévision pour la croissance française en 2018 à 1,8% contre 2,1% précédemment, tout comme la Commission européenne, qui a ramené sa prévision à 1,7% au lieu de 2,0% auparavant.

A ce niveau, l’exécution budgétaire ne devrait pas être compromise, puisque le budget 2018 a été établi l’automne dernier à partir d’une hypothèse d’une croissance de 1,7% du PIB cette année, mais l’exécutif ne disposera que d’une marge de manoeuvre très réduite en cas d’imprévu.